Fin de la neutralité carbone dans le marketing : anti-greenwashing!

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La nouvelle directive européenne contre le greenwashing

  • À partir de 2026, les fausses allégations environnementales seront interdites.
  • Les entreprises devront prouver la véracité de leurs affirmations écologiques.
  • Les entreprises qui ne respecteront pas ces règles feront face à de lourdes sanctions, notamment des amendes et des peines de prison.
  • Cela aura un impact négatif sur la réputation des entreprises qui pratiquent le greenwashing.
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Qu’est-ce que la nouvelle directive européenne sur la neutralité carbone?

La nouvelle directive européenne a pour objectif d’interdire les déclarations marketing trompeuses sur la neutralité carbone des produits.

Prévue pour 2026, elle vise à lutter contre les pratiques de greenwashing. Un constat préoccupant a été établi en 2020 : 53,3 % des déclarations environnementales ont été considérées comme trompeuses.

En France, en 2023, un quart des établissements contrôlés ont été pointés du doigt pour des déclarations fausses, ce qui montre l’urgence de mettre en place une réglementation stricte.

Comment la directive va-t-elle changer la communication des marques?

La directive interdira les déclarations d’impact « neutre en carbone » basées sur la compensation carbone.

Les labels autoproclamés seront bannis, laissant place uniquement aux certifications officielles ou émises par des autorités publiques.

La directive établira aussi des règles sur les garanties concernant l’utilisation ou la réparabilité des produits et interdira les incitations à remplacer prématurément les consommables.

Renversement de la charge de la preuve

La charge de la preuve sera inversée, ce qui obligera les entreprises à prouver la véracité de leurs déclarations environnementales.

Neutralité carbone

Elles pourront continuer à communiquer sur leurs initiatives climatiques, mais devront se conformer à la future directive « Green Claims ».

Quelles seront les sanctions pour les entreprises ne respectant pas la directive?

Les sanctions varieront selon les pays, mais en France, les entreprises encourent des amendes pouvant atteindre 1,5 million d’euros, 10% de leur chiffre d’affaires, et des peines de prison allant jusqu’à deux ans.

Des poursuites pénales, civiles ou administratives pourront être engagées, soutenues par la directive européenne sur les pratiques déloyales, qui permet déjà de prendre des mesures légales.

Quel est l’impact de la réputation sur les entreprises en cas de greenwashing?

La norme ISO 14068, actuellement en cours d’élaboration, permettra de réguler les crédits carbone.

Entre 2015 et 2022, plus de 80 entreprises ont été poursuivies pour des déclarations environnementales trompeuses.

Des marques renommées, telles que Nespresso, ont été contraintes de retirer des mentions de neutralité carbone de leurs produits.

Le Conseil national de la consommation et la loi Climat et résilience offrent des lignes directrices pour garantir une communication responsable et transparente.