L’augmentation des niveaux d’eau entraîne une perte de 1,26% du PIB en Europe en raison de l’inaction
L’urgence climatique à nos portes
- La hausse du niveau de la mer présente une menace pour l’économie européenne, avec des estimations s’élevant à 872 milliards d’euros.
- Des régions telles que la Vénétie en Italie pourraient subir des pertes allant jusqu’à 20% de leur produit intérieur brut.
- La Lettonie, les Pays-Bas, l’Italie, le Portugal et l’Irlande seraient parmi les pays les plus touchés.
- Des études mettent en avant l’importance d’agir contre le changement climatique afin de réduire les dommages potentiels.
Quels sont les coûts économiques de la montée des eaux pour l’Europe ?
Une étude publiée dans la revue Scientific Reports par des chercheurs de l’Université de technologie de Delft a révélé que si aucune mesure n’est prise pour contrer le changement climatique, la montée des eaux pourrait coûter aux pays européens la somme de 872 milliards d’euros.
Cela représenterait une baisse de 1,26% du Produit intérieur brut (PIB) européen et anglais.
L’Europe, qui compte près de 200 millions d’habitants vivant à proximité des côtes, est particulièrement vulnérable à ce phénomène.
Le réchauffement climatique accélère la montée des eaux, ce qui pourrait entraîner un recul du trait de côte et augmenter les risques de submersion marine. Les régions côtières, qui représentent 40% du PIB de l’Europe, sont les plus exposées.
Selon l’étude, la Lettonie pourrait voir son PIB chuter de 7,69% d’ici la fin du siècle, tandis que d’autres pays comme l’Italie, le Portugal et la République d’Irlande connaîtraient également des baisses significatives de leur PIB.
En France, une baisse de 1,49% du PIB est envisagée. Ces chiffres, provenant d’une étude qui a analysé 271 zones en Europe, mettent en lumière l’impact différencié de la montée des eaux sur le continent.
Des vulnérabilités régionales contrastées
Selon le rapport de France Stratégie, des régions telles que la Vénétie en Italie ou la Voïvodie de Poméranie-Occidentale en Pologne pourraient subir des chutes de PIB importantes, allant jusqu’à 20,84 % et 12 % respectivement.
La côte atlantique française et celle du Pas-de-Calais sont également considérées comme particulièrement vulnérables.
En revanche, des pays comme l’Allemagne, l’Autriche et la République tchèque, moins exposés géographiquement, pourraient bénéficier d’une relocalisation des industries, entraînant une augmentation de leur richesse estimée à 3 %.
Le rapport souligne également les risques accrus de submersion marine pour les bâtiments français, estimant le surcoût lié à ces submersions à 100 millions d’euros annuels supplémentaires sur la période 2020-2050.
Comment prévenir les conséquences économiques désastreuses de la montée des eaux ?
Avec ces prévisions alarmantes, il devient essentiel d’agir contre le changement climatique afin de limiter les dégâts.
Bien que les études évaluant les dommages puissent varier, elles soulignent toutes l’importance de renforcer les infrastructures côtières et de prendre des mesures pour atténuer les effets du réchauffement climatique.
Pour mieux comprendre et anticiper les divergences entre les estimations des dommages et des populations exposées, la recherche européenne se mobilise.
Plusieurs projets européens sont actuellement en cours dans le but d’améliorer la compréhension et la prévention du recul du trait de côte ainsi que des risques de submersion marine.
Ces efforts de recherche jouent un rôle crucial dans la construction d’une information de qualité, fournissant ainsi aux citoyens les connaissances nécessaires pour comprendre et agir dans un monde en pleine transition.
Comme le souligne l’équipe éditoriale de Youmatter, une information indépendante et vérifiée est essentielle pour mobiliser la société dans la lutte contre le changement climatique.
La montée des eaux représente un défi majeur pour l’Europe, tant sur le plan environnemental qu’économique. La sensibilisation et l’action collective sont essentielles pour atténuer les impacts et préserver les générations futures.
Il est temps d’abandonner l’inaction; il est impératif de mettre en place des stratégies adaptatives pour garantir notre avenir commun.
