Amine Kessaci : un engagement ferme contre le narcotrafic et en faveur d’une écologie ancrée dans le vécu populaire

Le parcours d’Amine Kessaci : de la douleur à l’engagement

Amine Kessaci, âgé de 22 ans, a vécu des événements tragiques qui l’ont propulsé sur la scène publique en tant que militant. Après la perte de son frère aîné, Brahim Kessaci, retrouvé brulé dans une voiture en 2020, et la mort tragique de son petit frère Mehdi, tué à Marseille en novembre 2025, Amine a dû faire face à une douleur intense. Cependant, plutôt que de succomber au désespoir, il a choisi de se lever et de lutter contre le narcotrafic, un problème persistant dans les quartiers populaires de sa ville. À travers son association, Conscience, il expose la brutalité de la réalité de ces secteurs touchés, et appelle à des actions concrètes pour mettre fin à cette spiral de violence.

Depuis la création de son association en 2020, Amine Kessaci a travaillé sans relâche pour apporter un soutien aux familles touchées par la violence des narcotrafiquants. En parallèle, il a intégré la sphère politique, participant aux élections européennes et législatives en tant que candidat sur des listes écologistes. Son engagement se base sur une vision sociale et radicale, qui cherche à remédier à un problème qui, selon lui, est intrinsèquement lié à la santé publique et aux inégalités sociales.

Au-delà de l’aspect personnel, son engagement est motivé par une volonté de changement structurel. Amine ne se contente pas de dénoncer ; il propose une alternative, une vision d’un avenir où les jeunes ne devraient pas se tourner vers la drogue comme seule issue. Amine se fait l’avocat d’une écologie populaire, visant à redonner dignité et sens à des vies souvent abandonnées. Selon lui, « Il faut créer l’alternative économique au trafic de drogue », soulignant l’importance de doter les quartiers vulnérables d’opportunités économiques pour contrecarrer le trafic.

Les raisons du combat d’Amine Kessaci

• La montée de la violence : Le trafic de drogue exacerbe la violence dans les quartiers populaires. Amine pointe du doigt le modèle économique basé sur le narcotrafic, qui entraîne un cycle infernal de pauvreté et d’insécurité.
• Les dérives de la politique actuelle : Selon Kessaci, la répression à outrance des consommateurs de drogue n’est pas une solution durable. Au lieu d’une gestion préventive et sociale, l’État s’est contenté de mesures répressives qui échouent à traiter la racine du problème.
• Le besoin d’une réponse collective : Face à ce fléau, il appelle à une mobilisation citoyenne massive, rappelant que chaque voix compte et que l’impact pourra se faire sentir à tous les niveaux.

Amine Kessaci souligne également l’importance de passer de la parole aux actes. Dans le cadre de ses discours, il met en lumière la nécessité d’un changement de paradigme dans la gestion de la sécurité et de la santé publique. Il insiste sur le fait que la réponse à cette crise doit passer par des programmes de sensibilisation, d’éducation, et un soutien accru aux personnes souffrant de dépendances. Il invite donc toute la société à se lever et à dire non aux saccages causés par le narcotrafic.

Événements marquants	Date	Description
Création de l’association Conscience	2020	Amine Kessaci crée l’association pour soutenir les familles de victimes des narcotrafic.
Assassinat de Brahim Kessaci	Décembre 2020	Brahim Kessaci, frère d’Amine, est tué, exacerbant son engagement contre le narcotrafic.
Élections européennes	2024	Amine se présente sur une liste écologiste, cherchant à intégrer les préoccupations sociales dans la politique.
Assassinat de Mehdi Kessaci	Novembre 2025	Mehdi, son petit frère, est tué, incitant Amine à intensifier sa lutte.

Une approche sociale face à la crise de la drogue

L’un des aspects les plus frappants du discours d’Amine Kessaci est sa capacité à relier l’effondrement des structures sociales au développement du trafic de drogue. Il explique que ce problème de santé publique ne peut être résolu que par des solutions qui mettent l’accent sur la justice sociale et l’écologie populaire. Dans ses interventions, il plaide pour des réponses sociétales intégrées qui englobent à la fois des mesures de prévention et des programmes de réhabilitation.

Il souligne ainsi que de nombreuses personnes se tournent vers les drogues comme échappatoire à des conditions de vie de plus en plus difficiles. « Pourquoi les gens se mettent à prendre de la drogue en France aujourd’hui ? » demande-t-il lors de ses prises de parole. C’est en considérant l’environnement socio-économique dans lequel évoluent ces individus que l’on peut espérer avancer vers des solutions durables.

Des solutions concrètes proposées

• La légalisation du cannabis : Un des points phares de sa proposition est la légalisation des drogues douces, qui permettrait de créer un cadre sécurisé.
• Renforcement des programmes de santé mentale : Kessaci appelle à investir dans des programmes de santé mentale pour répondre aux besoins croissants de la population.
• Éducation et prévention : Mettre en place des campagnes d’éducation aux dangers des drogues afin de sensibiliser les jeunes générations.

Pour Amine, la situation actuelle est le fruit d’un manque d’initiative de l’État, qui devrait se concentrer sur la mise en place de solutions préventives et éducatives. Chaque jour où cette crise se perpétue, elle entraîne des conséquences dramatiques, affectant des milliers de vies. Il rappelle constamment que le narcotrafic ne doit pas être considéré uniquement comme un problème de sécurité, mais surtout comme un sujet de santé publique qui mérite une approche sociale.

Problèmes liés à la drogue	Solutions proposées par Amine Kessaci
Pauvreté croissante	Création de programmes économiques alternatifs et législation des drogues légères.
Pénurie de ressources en santé mentale	Augmenter le budget alloué à la santé mentale et de réhabiliter les structures existantes.
Stigmatisation des usagers de drogues	Encourageant des campagnes de sensibilisation pour changer le regard sur les usagers.

Mobilisation citoyenne : l’importance du collectif

Amine Kessaci évoque à de nombreuses reprises la nécessité d’une mobilisation citoyenne afin de créer un véritable mouvement qui pourra faire bouger les lignes. Il soutient que le changement ne pourra survenir que si la population, en particulier les jeunes, s’unissent pour lutter contre les injustices. C’est pourquoi il organise régulièrement des événements pour sensibiliser le public à la réalité du narcotrafic et ses conséquences.

Lors d’une récente interview, il a déclaré : « Je demande à la population de se lever pour dire son refus du narcotrafic ». Cette prise de parole est emblématique de son attitude proactive et de sa conviction que le changement doit venir du peuple. Ce n’est pas simplement une question de politique, mais un impératif social.

Actions collectives envisagées

• Des marches pour la paix : Prévoir des activités de sensibilisation comme des marches silencieuses en mémoire des victimes.
• Création de forums : Organiser des rencontres entre citoyens, professionnels de la santé et acteurs politiques pour échanger à propos de solutions viables.
• Biens communs : Promouvoir le partage des ressources entre quartiers pour encourager la solidarité.

Les actions envisagées ont pour but d’impliquer tous les acteurs de la société. Que ce soit à travers une participation active ou de simples échanges d’idées, Amine Kessaci est convaincu qu’un élan collectif peut amorcer des changements significatifs. Il évoque souvent l’idée que « tant que la douleur perdure, tant qu’on ressent cette injustice, nous devons nous battre », soulignant ainsi la responsabilité collective de faire face à cette crise.

Moyens de mobilisation citoyenne	Objectifs
Organisation d’événements publics	Créer une prise de conscience collective autour du narcotrafic.
Implication des médias	Utiliser les médias pour relayer les messages et sensibiliser un plus large public.
Partenariats avec des associations	Renforcer les efforts des associations déjà en place qui luttent contre les conséquences du narcotrafic.

Un combat à la croisée de l’écologie et de la lutte anti-drogue

Au-delà de son approche centrée sur la santé et la justice sociale, la lutte d’Amine Kessaci est profondément ancrée dans ce qu’il appelle l’écologie populaire. Pour lui, il existe un lien étroit entre l’environnement, la dignité humaine, et la lutte contre le narcotrafic. En intégrant ces dimensions, il cherche à montrer comment un engagement environnemental peut également servir de moteur à des actions sociales. Il voit l’écologie non seulement comme une question de protection de la planète, mais comme un levier pour offrir un futur meilleur à ceux qui souffrent au quotidien.

Dans son livre « Marseille, essuie tes larmes », Amine dépeint cette interconnexion, suggérant que la dégradation de l’environnement dans les quartiers populaires contribue à la dégradation des conditions de vie et, par extension, alimente le trafic de drogue. C’est ici qu’il appelle à un véritable changement des mentalités et des politiques en vu d’un développement durable.

La synergie entre écologie et justice sociale

• Amélioration des espaces naturels : Revitaliser les espaces verts dans les quartiers afin d’améliorer le cadre de vie.
• Renforcement des infrastructures durables : Investir dans des projets énergétiques durables pour réduire la dépendance aux modèles nuisibles.
• Éducation environnementale : Promouvoir des programmes éducatifs autour de la protection de l’environnement dans les écoles.

Ces efforts doivent être interconnectés pour avoir un impact réel. Amine Kessaci démontre que la lutte contre le narcotrafic et pour un développement durable sont des combats qui se nourrissent mutuellement. Une écologie ancrée dans la réalité populaire pourra offrir des solutions pratiques aux problèmes d’insécurité et de santé, contribuant ainsi à un avenir meilleur pour les jeunes des quartiers.

Liens entre écologie et lutte anti-drogue	Actions à envisager
Accès à l’éducation	Mise en place de programmes éducatifs sur l’environnement et la santé.
Protection des espaces verts	Créer des espaces de loisirs sains pour les jeunes dans les quartiers populaires.
Culture de la solidarité	Encourager les actions collectives pour protéger l’environnement tout en créant des opportunités.